lundi 29 avril 2013

fugit irreparabile tempus #1



Long temps depuis que je n’avais arpenté les rues de la petite ville d’A. Point tant à la recherche du temps perdu que d’un hypothétique bar-tabac ouvert un dimanche après-midi.
Au détour d’une rue autrefois bien vivante, avoir le regard accroché par la tristesse d’une façade abandonnée. 
S’arrêter un moment. 
Le temps d’une photographie se souvenir qu’autrefois la lumière des vitrines s’accrochait aux ors et aux argents exposés. 
Découvrir qu’un décor, bien souvent, en cache un autre.
La ville comme un théâtre abandonné.

mardi 9 avril 2013

De l'amertume du café. Où le petit bonhomme sort de sa réserve.


Des semaines que le petit bonhomme se tait, il n’en écoute pas moins ce qui se dit ici ou là, qu’il lit tout ce qui s’écrit à propos des « affaires » qui secouent le monde politique français. Ce n’est pas tant qu’il n’ait rien à dire qu’il souhaite garder une certaine réserve.



Toutefois, toute cette agitation, ces rumeurs incessantes, les coups bas, tout cela commence (un peu) à le fatiguer.

Une fois de plus aujourd’hui la séance de questions au gouvernement a été le lieu d’échanges virulents, voire même discourtois entre les députés des différents bords.

Tradition ?

Sans doute.

Toujours est-il que si la politique consiste aujourd’hui à pointer du doigt qu’untel exerce telle activité professionnelle, que cet autre possède tel patrimoine (patrimoine qui alimente forcément maintes controverses) alors tout ceci n’intéresse plus vraiment mon petit bonhomme.

Je veux bien qu’après le séisme de « l’affaire Cahuzac » il soit nécessaire de passer par quelques « mesures choc » afin de redonner du poids à la parole gouvernementale, on nous parle également de « moralisation de la vie politique » qui permettrait de recréer la confiance.

Attendons seulement de voir ce qu’il va ressortir de tout ceci. Je ne suis pas persuadé que cette transparence souhaité par le chef de l’état soit de nature à apaiser les esprits des uns et des autres. L’exercice pourrait même se révéler périlleux tant la question est sensible.

Pour l’heure je ne vois qu’une chose : des élus, des acteurs du monde politique qui cèdent un peu trop facilement à l’invective.

Est-ce là l’image que ces femmes et ces hommes veulent que nous retenions ?

J’ai néanmoins retenu une voix aujourd’hui, celle de M. Bernard Cazeneuve, Ministre délégué au budget, répondant à M. Michel Herbillon, député UMP :


« Parce que la politique, M. Herbillon, elle est un exercice digne, qui implique lorsqu’on est responsable politique qu’on ne procède pas d’amalgame, qu’on n’ait pas la haine à la commissure des lèvres et que l’on soit capable de ne pas donner avec la meute ce que vous venez de faire de façon indigne. »