vendredi 18 septembre 2015

Cent fois sur le métier....




Il y a de cela quelques jours je n’avais pas accordé plus d’intérêt que cela à cet article. Je ne m’en souvenais déjà presque plus tant je l’avais parcouru d’un œil distrait.

Et puis à la lumière de la récente rencontre de DSK avec quelques blogueurs dans une brasserie du Kremlin-Bicêtre, je suis allé relire le texte de Vincent Glad, expert en.... Expert en quoi d’ailleurs ? En enculage de mouches en plein vol ? Un art difficile j’en conviens, un art dans lequel notre jeune ami semble cependant exceller.

Ainsi donc, selon notre journaliste/chroniqueur, les blogs seraient moribonds, témoins d’un passé à ranger désormais au fin fond du placard poussiéreux du web.

L’auteur enfermé dans la bulle parisienne des pseudos influenceurs ; prisme forcément déformant ; s’érige en maître de cérémonie des obsèques clandestines de nos chers blogs.
Si tu vis et écris du fin fond de la brousse, tu comprendras rapidement que tu n’as rien à faire dans le monde de ceux qui accèdent au Graal : le lecteur.

Vincent te l’assène à longueur de ligne, hors les murs des cénacles point de page qui puisse trouver son audience. La blogroll est réduite à une sorte de café du commerce où seul le pilier de comptoir auréolé de sa dizaine d’années de bloguage peut espérer être lu.

Aujourd’hui la vérité serait dans ces cent quarante signes, un coup je te partage une URL, un coup une photographie. L’instantanéité, « le premier sur tout, tout le temps » deviendrait la nouvelle norme. Des gloires éphémères dont je me soucie autant que de ma première paire de chaussettes. Des gus qui se mesurent l’intelligence à l’aune de leur nombre de followers. Plus de réflexion, d’analyse. Nous sommes passés à l’ère des snipers du web. Entendons-nous bien, Twitter, Facebook et autres sont de formidables outils mais de là à affirmer que leurs montées en puissance ont porté un coup fatal au bon vieux weblog....

Si j’en crois mon « reader » et ses quelques huit cents sources dont plus de six cents sont mises à jour quotidiennement, les blogs ont encore un bel avenir devant eux. Ils restent de beaux lieux de débats, de discussions ; l’écriture y est plus ample, plus libre. Et si de plus en plus on constate une certaine porosité entre ces deux médias que sont la presse traditionnelle ; celle-ci reprenant parfois quelques billets ; et les blogs, il y a cependant un certain « mépris » des uns pour ces autres, pâles écrivaillons du web.

Ecrivaillons du web qu’un ancien président du FMI a choisi de rencontrer en toute simplicité.

Comprenne qui pourra….

5 commentaires:

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    1. Merci. Mais je viens de le relire, ce billet ne vaut rien. J'ai failli le chiffonner et le mettre à la corbeille. Et puis, à quoi bon. Autant avoir le courage de mes insuffisances.

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    2. Pourtant je trouve que "L’auteur enfermé dans la bulle parisienne des pseudos influenceurs ; prisme forcément déformant ; s’érige en maître de cérémonie des obsèques clandestines de nos chers blogs.", "Nous sommes passés à l’ère des snipers du web.", "Ils restent de beaux lieux de débats, de discussions ; l’écriture y est plus ample, plus libre" et "il y a cependant un certains « mépris » des uns pour ces autres, pâles écrivaillons du web." sont de belles paroles, de belles expressions bien dites !
      Tu vois parfois on n'est pas très content de son propre travail, mais le message passe bien !

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  2. Bah, ce genre de marronnier me fait rigoler doucement. Aux alentours de 1995 on annonçait la mort du rock. C'était fini et circulez le corbillard est déjà passé. Quand tu consultes la liste de la radio des blogueurs de cet été 2015, tu trouves que le cadavre se porte encore rudement bien... ;o)

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    1. La mort du rock ? Ben faut croire que j'étais quelque part entre la lune et mars parce que je n'ai pas vu passer le cortège funèbre.... La mort du rock ! J'te jure t'en a qui ont décidément de curieuses idées.
      Sinon, je soulignai dans Clap de fin dans la #radiodesblogueurs qu'effectivement au vu de la multitude de participants à cette saison que les blogs sont bien loin d'être moribonds. N'en déplaise au sieur Glad.

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