lundi 2 février 2015

Les magiciens du samedi....le lundi.




Oui, je sais, nous sommes lundi.

Et si tu relis attentivement mon dernier billet (oui, je sais aussi, c’était il y a longtemps) tu t’apercevras que, normalement, le lundi « c’est un jour qui a été inventé pour se reposer du week-end de flemme. »

Donc si je suis à la lettre mon règlement intérieur tu ne devrais pas être en train de parcourir ces mots.

Alors je vais t’expliquer vite fait un ou deux trucs :

         1/ J’édicte des règles pour le plaisir de ne pas les suivre.

2/ Le mec qui a écrit la phrase du point 1 te semble un peu tordu ? Ne t’inquiètes pas pour lui, il le sait et il fait avec....m’enfin il essaie de se débrouiller entre lui et lui et tu peux me croire, ce n’est pas toujours simple !

3/ J’avais dis un ou deux trucs ? T’es sur ? Bon ok, redonne donc un œil au point 1. Ah ! Tu vois !

4/ C’est moi le taulier du bidule et les magiciens du samedi ça peut être le lundi si j’ai envie. Nan mais oh !

5/ Pour le point cinq je ne savais pas trop quoi mettre alors je suis allé fumer une clope. Tu peux faire pareil si tu veux ou alors te servir une bière ou encore faire trois tours de ton salon en courant en faisant gaffe de ne pas te vautrer entre la table basse et le canapé.

6/ Ça commence à faire beaucoup de points et tu vas finir par te lasser. Au point 7, promis je t’explique où je veux en venir.

Je ne sais pas ce que j’ai fichu, il manque deux jours à la semaine dernière. Le samedi et le dimanche se sont volatilisés....Tu le crois ça toi qu’une ou deux journées puissent disparaître comme ça ?

Une journée c’est rien. Quelques heures évanouies. Pas grave. On s’en fiche, il y aura d’autres journées à vivre, d’autres minutes à épuiser.

Juste un billet de blog qui manquera à une série, un compteur qui ne grimpera pas d’une centaine de lecteurs supplémentaires. Un compteur dont je me fiche comme de ma première paire de chaussettes (bon, j’ai mis chaussettes mais tu peux mettre ce que tu veux à la place, ça fait pareil. Je trouve juste qu’on néglige trop souvent sa première paire de chaussettes, mais c’est un avis tout à fait personnel).

Tu vois, ce billet pas écrit, c’est de la liberté. Celui-ci en train de s’écrire c’est de la liberté aussi.

Faire ce que l’on veut quand on veut, écrire selon son envie. Ne pas avoir à craindre qu’il n’y aura pas d’autre billet demain parce que les mots d’avant auront « déplu ».

Juste respecter quelques règles dans cet immense lieu de liberté qu’est internet. Juste s’interdire de salir, d’insulter, de calomnier.

Facile.

Facile dans nos contrées.

Tiens, la prochaine fois que tu passeras devant un bâtiment officiel, tu lèveras les yeux. Tu verras ce mot : Liberté

Je t’avais promis qu’au point 7 je t’expliquerai le pourquoi de ce billet du lundi, mais là tu vois je n’ai plus envie de jouer.

Tu as compris.

Raif Badawi

Il est comme toi, comme moi, comme nous. Un blogueur.

Un blogueur saoudien condamné pour avoir osé écrire sur les libertés fondamentales.

Un blogueur condamné pour avoir osé aborder des sujets religieux, politiques ou sociétaux.

Un blogueur condamné à dix ans de prison et mille coups de fouet.

Mille coups de fouet répartis en vingt séances hebdomadaires de cinquante coups !

Ma voix n’est rien, presque rien. Juste une tout petite voix perdue dans l’immensité.

Une voix plus une voix, plus une voix, plus une voix....finiront par former un cri, un cri qui dira l’indignation, l’horreur face à de tels traitements.

Vous pouvez aussi donner de la voix ici et .

D’autres avant moi se sont exprimés, d’autres voix doivent encore s’élever pour défendre la liberté d’information et exiger la libération de Raif Badawi.

Edit du 29/10/2015 :


2 commentaires:

  1. Beau billet. Beau rap. Tu me redonnes envie de me battre. Tu me redonnes envie d'écrire.
    Merci

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    1. Une voix de plus Hiéléna, juste une voix de plus.
      Mais tu as raison, que ce soit pour soi ou pour les autres, il ne faut jamais arrêter de se battre.

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